Amesoeurs

Amesoeurs est un groupe de black metal/mélodique français formé en 2004 et composé de Neige (Alcest, Peste Noire et bien d'autres) et d'Audrey.
En 2006 sort le premier enregistrement du groupe: Ruines Humaines sur lequel sont réunis 3 titres .

Amesoeurs exprime tout le mal être du XXIème siècle avec talent. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter leur site: www.amesoeurs-music.com.

Bonheur amputé

"Je maudis le sang malade, obscène, saturé d'affliction qui se répand dans mon corps et m'écorche les veines; gras poison où d'empêtrent milles insectes parasitaires pour semer oeufs informes suintant la tristesse et le dégout. Je ne me connais plus.... Les pensées heureuses atrophiées, étoilées dans leur prison osseuse; un regard lumineux brouillé par le filtre gris de l'indifférence. Un regard vide."

Ruines Humaines

"A demi-conscient qu'un oeil rongera l'autre incessamment d'un relent infectieux, réveillé par la douleur lancinante, un corps résigné se supprime en silence. Au coeur des cités mortes errent les hommes sans visages usant leurs pores cancéreuses contre la foule impassible et les parois d'acier; un enfer de féraille ensanglantée où les êtres se perdent et pourissent; identiques rognures que l'on jette puis remplace manquantes pour rien ni personne."

Faiblesse des sens

"Les gestes sont des regrets qu'un temps mort accentue; l'énergie se perd, les envies se trainent, chaque phase de malaise altère la raison. Humeurs instables inavouées, faiblesse des sens et frustration étouffant la conscience. Je m'écoeure. Salissure intérieure; les corps sont des réfuges aux caresses rendus inodores dès qu'ils gerbent leur semence. Un vide permanent endormira les restes."

Knut

22 avril 2008: Knut + Spinning Heads + Pord @ Secret Place, St Jean de Védas

Cette fois-ci, périple à pieds pour aller à la Secret Place et bien entendu mes prévisions quant au temps qu'il fallait pour rejoindre la salle étaient fausses, bilan, je me suis encore retrouvée une heure à l'avance à la salle mais bon, tant pis.

Cette fois-ci je ne raconterai rien, juste que le son était beaucoup trop forte , que j'ai été à moitié sourde la moitié de ma soirée/nuit d'hier.

Pour le premier groupe je n'ai pas pu entendre/comprendre leur nom mais j'ai adhéré dirons-nous. Edit: il s'agit du groupe Pord.

Spinning Heads, contrairement à ce à quoi je m'attendais ne m'ont pas déplue, le groupe était très énergique, surtout le chanteur. La minuscule scène ne leur suffisait d'ailleurs pas, du coup ils ont vraiment joué au même niveau que le public et la notion de partage y était vraiment.

Knut c'était énormissime, que j'étais presque en transe, en parfait harmonie avec la musique, leur musique qui parcourait chaque partie de mon corps. Un vrai voyage en puissance. A revoir.

cadeaux:
www.myspace.com/unknut
www.myspace.com/spinningheads

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Sinon , mon coup de coeur du jour: Kehlvin

Agenda concert

Si vous avez la chance d'habiter les environs de Montpellier ou d'y séjourner pendant les vacances, voilà quelques concerts qui pourront vous intéresser:

22/04: Knut + Spinning Heads @ Secret Place, St Jean de Védas . 5.70 euros
01/05: Celeste + einna + B.U.R.N @ Secret Place, St Jean de Védas . 5 euros

Puis d'autres auxquels je compte assister:

07/05: Dona Confuse + Sibyl Vane @ Le cri de la mouette, Toulouse

18/05: I Pilot Daemon + Moksha + Anything but yours + einna @ Caravan Sérail, Toulouse Annulé
20/06: Bob Dylan @ Zénith, Toulouse
26/06: Envy + Tanen @ Rockstore, Montpellier

Et si vous en voulez plus, n'hésitez pas à consulter le calendrier de Mr Circus de Joining the circus (émission de radio diffusée sur l'Eko des garrigues) ou sur le myspace de la TAF

Music, bis.

19 avril 2008: Hypno5e + Khemeïa + Prohiber + Paraverse @ Secret Place, ST Jean de Védas (34)

Après un long périple (tram + 17 min d'attente + tram 2 + 1 heure d'avance donc arrêt pour faire les magasins à St Jean + tram 2 + 20 minutes d'attentes au terminus + bus + marche) j'ai finalement trouvé la Secret Place, elle porte d'ailleurs bien son nom et mieux vaut avoir une bonne vue ou prendre ses lunettes pour la trouver. La salle est en effet planquée derrière un local d'entreprise dans la zone industrielle à côté de St Jean de Védas. On m'accueille, c'est bien ici. Cependant mauvaise nouvelle: le concert ne commence pas à 19h mais à 20h : me voilà partie pour une heure et quart d'attente seule, seule et encore seule. Non, un café et une courte discussion me divertiront.

Paraverse débute. Je ne connais ce groupe que de nom car Lucile m'en avait déjà parlé et les soutenait. Leur musique n'est pas déplaisante, j'adhère. Il y a peu de public dans la salle mais celui-ci semble adhérer aussi. C'est avec énergie qu'ils jouent leurs titres dont les sonorités me rappellent par moment Paradise Lost. Coup de cœur pour le titre Spacequake await que vous pouvez écouter sur leur MySpace. Bonne prestation. A revoir.

Changement de décors avec Prohiber et son punk n roll! Saxo compris , la classe. Dommage, au début le son était plutôt mal réglé et on ne l'entendait pas. Je ne connaissais pas du tout ce groupe et c'était plutôt une bonne idée de l'avoir programmé, c'est vrai ça fait pas de mal une affiche ouverte. Surprise, le bassiste est aussi celui d'Hypno5e avec une autre basse (à paillettes). Le groupe nous place dans une ambiance apéro/sudiste, d'ailleurs le chanteur et le guitariste avaient un super accent du sud que j'avais du mal à comprendre (pourtant je suis née à Montpellier et vis dans le sud de la France depuis 18 ans ) . Dommage, à part quelques personnes publique timide et pas très vivant (mes jambes n'ont pas résisté mais je n'ai pas osé me laisser aller pourtant l'envie de danser me démangeait!).

Ambiance tout autre avec le groupe suivant: Khemeïa évoluant plutôt dans un métal spirituel. La tenue du chanteur nous plonge immédiatement dans leur monde, y compris le chant particulier dirais-je, un peu déroutant quand on n'a pas pris la peine d'écouter avant. Personnellement j'ai eu du mal à pénétrer leur univers. Tout de même leur musique reste appréciable, surtout les passages avec chant clair et grave ainsi que quelques escapades en Inde ou dans les pays autours.

Puis la soirée se termine avec Hypno5e, sans aucun problème technique cette fois-ci. Aucune surprise, c'est la huitième fois que je les vois en un peu plus de trois ans donc je commence à connaître. Seule différence, la projection vidéo est mise de côté puisqu'elle ne fut pas comme d'habitude à travers un grand écran en fond de scène mais en petit et sur un côté de la scène. Les titres s'enchaînent dans un ordre un peu différent de l'an dernier mais leur musique reste ce qu'elle est : profonde, réussie, parfaite. Non, vraiment, je ne m'en lasse pas. D'ailleurs, allez les voir, vous ne regretterez pas.

Maestro ... musique!

Ce soir je me suis improvisé un concert: The Undies + Talgo au Trioletto soit, pas spécialement ce que je préfère musicalement mais je ne connaissais pas et y suis allée en exploratrice.

Talgo, groupe de d'jeuns avec un guitariste qui se la "pétais" quand même un peu beaucoup mais bon, on ne leur en voudra pas. Musique assez rythmée, influencée tantôt Red Hot tantôt rock français, pas mal de reprises (dans le désordre): Fleurs de saison d'Emilie Simon, Comme elle vient de Noir Désir, Song 2 de Blur, She loves you des Beatles (voilà donc pourquoi mon frère passait ce titre en boucle le jour où j'ai été chez moi) , Parmi eux de Deportivo, Ton invitation de Louise Attaque .. voilà je crois que c'est tout, ça fait pas mal quand même. Le Trioletto (où je n'ai mis les pieds que deux fois: ce matin pour voir les photos de Clémence exposées et ce soir) , petite salle intimiste qui a plus l'allure d'une salle de cinéma est plutôt remplie, il y a même quelques d'jeuns surexcités qui ont réussi à pogoter et slammer sur du pop/rock , bref. A noter que le bassiste avait un bon jeu et une jolie voix . On a même eu droit à un (très) long solo de batterie, probablement par manque de titres à jouer.

Puis vint enfin le tour de The Undies. La salle s'est entre temps vidée puis le groupe s'est installé. Formation de cinq musiciens dont deux guitaristes, un bassiste, un chanteur (un peu bourré) et une batteuse très (trop?) discrète. Les d'jeuns surexcités ne sont plus là, la musique démarre, le chanteur a l'air complètement décalé, dans son monde, sa voix manque de me faire dormir. Leur musique me faisait penser à celle des Strokes, excepté le chant, bien trop mou .. justement "reprise des Strokes, The end has no end" . Je ne sais pas si c'était du à l'alcool ou autres substances, ou pire, si ce gars est toujours comme ça mais ce morceau a été massacré. Instrumentalement parlant, l'énergie était là mais avec une voix aussi endormie .. quel dommage. J'ai cependant arrêté de me focaliser sur ce manque d'énergie au chant pour apprécier la musique dans son ensemble. Les titres s'enchainent, c'est agréable, finalement leur musique se rapproche aussi un peu de celle des Cure. Le son de la batterie manque, dommage. Va-t'il vomir? S'écrouler. Non , c'est moi qui me suis pris un fou-rire en le contemplant et en repensant à The Science of Sleep (si vous ne comprenez rien, pas d'inquiétude, je vais bien). La fin arrive, la salle est presque vide et il ne reste que des amis du groupe qui du coup se motivent en fin de soirée et motive le groupe (y compris le chanteur) a reprendre un de leurs titres: l'ambiance est là malgré le peu de gens présents. Fin de soirée. Je quitte le Trioletto tout de même satisfaite avec une grande envie de jouer mais ma guitare n'est pas là .. tant pis.

A suivre demain avec Hypno5e et d'autres en espérant trouver la Secret Place.

Imposture

Song: Forgotten Woods - The Principle and the whip

" dans le même style de l'imposteur, on a celui qui pense avoir du cœur, une tête une âme de voyageur, trop
de mélanges ça tue les couleurs... " Louise Attaque

Et dans l'histoire, ceux qui se font avoir, ce sont toujours les mêmes, les grands cœurs, sourires affichés, bras grands ouverts, ceux qui ne savent pas dire non même si ça les embête car il faut aider les autres, les satisfaire ..
Saint Bernard quoi ..

Bref, passons, journée pluvieuse à attendre. Pas grand chose de lu si ce n'est que mon cours de sociologie, une présentation de l'œuvre de Descartes sur un bouquin de philo qui s'est glissé entre mes doigts. Rien écouté de transcendant non plus, si ce n'est les quelques titres de Forgotten Woods avec un chant pas trop "black metal" mais vu un film: l'heure d'été de Olivier Assayas. Voici le synopsis: "C'est l'été. Dans la belle maison familiale Frédéric, Adrienne, Jérémie et leurs enfants fêtent les 75 ans de leur mère, Hélène Berthier, qui a consacré toute son existence à la postérité de l'oeuvre de l'oncle, le peintre Paul Berthier. La disparition soudaine d'Hélène, quelques mois plus tard, les obligera à se confronter avec les encombrants objets du passé. Cette famille, à l'apparence si heureuse, va-t-elle pouvoir rester unie ?

En fait ce sujet ne m'est pas inconnu , il est même tout à fait d'actualité dans ma famille et probablement dans beaucoup d'autres. Qui n'a pas vécu les "réunions" de famille, à Noël et à quelques vacances, les repas préparés par mémé, à courir partout dans l'appartement au son des inlassables "on ne cours pas dans l'appartement" "les portes! attention les doigts, on ne claque pas les portes" .. Dans cet appartement, ce sont les souvenirs de ma génération mais aussi de ceux de nos parents qui y trainent. Ces longs repas de famille, ces visites qui se sont fait de plus en plus rares, ces rires, les bouteilles, les bons repas de mémé, les récits de guerre de pépé, tout ça c'est fini. Cet appartement est là, vide, inanimé, rempli de souvenirs enfouis mais non, nous sommes en 2008, pépé et mémé ne retourneront pas dans l'appartement, la famille non plus, seuls mes pas, la poussière, ceux de ma mère, et la poussière restent. Avant c'était tout à fait commun d'aller voir la famille, on se connaissait tous, les grands oncles, grandes tantes, on considérait vraiment la famille au sens large du terme mais maintenant pour beaucoup, le mot famille de résume aux parents, frères et sœurs, grands parents, cousins, oncles et tantes et point barre. On ne va plus les uns chez les autres de peur de gêner, on ne fait plus ces grands repas , d'ailleurs, les seuls qu'on fait finissent toujours en engueulades et en pleurs donc on se voit séparément, par petits bouts. C'est dommage de ne plus voir sa famille. Ceux qui permettent ces liens sont les plus âgés et ils se comptent aussi sur les doigts d'une main. Parmi eux, il y a mes grands parents et j'en suis fière, d'eux, de leur passé, présent et futur, de tout ce qu'ils ont fait pour nous tous, de tout ce qu'ils ont subit, ça, jamais personne ne pourra leur en vouloir car si on est là aujourd'hui, si on fait tous des études en dehors de chez nous, c'est parce qu'ils ont trimé pendant des années.

La famille est le premier pilier de ma vie et j'aimerai qu'elle en soit un pour tous.