19 Juillet 2008
ELECTROMIND

Samedi dix-neuf juillet deux mille huit. Deuxième semaine de stage terminée, quoi de mieux qu'un bon festival pour fêter ce week-end? Week-end perturbé -mais c'en devient une habitude- par des journées de grève auprès de la TAM, réseau des transports de l'agglomération de Montpellier, que je comprends mais qui deviennent assez embêtantes car elles ont lieu tous les week-end depuis plus d'un mois. Passons, retrouvailles de Neb en ville, à l'espla, avec un (nom inconnu) en fond sonore. Ensuite, direction Grammont soit une heure et demi de galère car : pas de bus numéro 9 contrairement à ce qui avait été annoncé, le bus allant à Grammont ayant changé, l'arrêt de bus aussi et forcément je n'étais pas au courant donc j'ai couru pour rien autour de la place de l'Europe. Nous avons du prendre le tram jusqu'à Odysseum puis nous balader entre les arrêts du 9 puis finalement admettre qu'il n'y aurait ni bus ni navette et qu'il faudrait y aller par notre moyen le plus sur: nos pattes.
A dix-neuf heures et quinze minutes, nous arrivons tout de même à Grammont, à l'espace rock où a lieu l'Electromind. Je ne regrette pas d' être allée vers le début car nous n'avons pas eu de queue. Commença ensuite une tentative de négociation (en vain) à propos des bouteilles d'eau que l'on ne pouvait rentrer sur le site. J'ai quand même eu droit à un : "tout à fait, une bouteille d'eau en plastique vide sans bouchon peut servir de projectile". Comique et déplorable. Bref, les détails de l'avant festival étant énumérés, nous pouvons passer au plus important: la musique!
Le site était découpés en quatre scènes à plus ou moins différentes orientations musicales. J'ai commencé par la trinka stage avec la fin de T'Seb puis en attendant Elisa do Brasil avec
Finzy , minimale from Bordeaux, plutôt sympathique et bonne ambiance.

Photo: Elisa do brasil prise sur www.myspace.com/djelisadobrasil
Débuta ensuite vraiment ma soirée dès les premières lancées de la belle Elisa Do Brasil, très attendue par le public et retardée à cause de problèmes techniques. Une drum & bass perfect, une grosse motivation, un sourire grand jusqu'aux oreilles, voilà de quoi nous satisfaire amplement. Histoire de fusionner totalement dans ce voyage, une baisse de tension s'est emparée de moi, le monde réel s'est flouté et envolé dans une grande spirale, les couleurs se sont mélangées, tout s'est assombri, il n'est resté que ce son rythmé, la chaleur et le déséquilibre. Il était impossible pour mes jambes de suivre le rythme, j'étais partie et ce fut
bien tentant de ne pas sortir de ce drôle de voyage mais ça aurait été dommage de finir ma soirée au chapiteau de la croix-rouge donc prise de contrôle oblige. Fin du set se fait sentir, bel enchaînement avec Shy FX (UK) et un remix de Chase the devil de Max Romeo, voilà qui annonce la couleur de la prestation. En gros, des remix d'n'b de gros titres reggae (et autres..) avec une super vibes. Mais le son hardtek de la scène d'à côté m'appelait à bras grands ouverts et je n'ai pas pu résister à l'appel.
Vingt et une heure. Changement de scène, changement de style pour un de mes gros coups de coeur de la soirée: Weser. Un bon hardcore, chaque beat soulevant un bras, une jambe, voilà comment danser des heures et des heures sans jamais lâcher le rythme, comme un pantin articulé. Weser, c'était un peu comme si on vous injectait une pile surpuissante dans le corps. "I like to move it". La bonne nouvelle, c'est qu'il seront de passage à Toulouse la veille de mon dix-neuvième anniversaire. A ne pas louper, absolument. La suite, Labo 14 (hardcore, toulouse) fut un peu moins convaincante, peut-être moins rythmée. Pourtant quand je réécoute maintenant, ce n'est pas vraiment le cas mais sur le coup c'est ce que j'ai trouvé, peut-être en comparaison avec Weser, le son est plus entrecoupé de "mélodies" brisant un peu la cadence rapide imposée.

photo: www.myspace.com/wesernarkotek
Entre-temps retrouvailles de Neb avec qui je me suis fait un bonne place devant le caisson :) mais les vingt-trois heures soit le début de Dj Muggs (CYPRESS HILL) sonnèrent et pour rien au monde (ou presque) je n'aurai loupé ça ce soir donc, direction la grande scène (originalement décorée d'ailleurs, avec un espèce de socle blanc en pointe) pour apprécier les morceaux. Explosion totale "Insane in the membrane, insane in the brain" !!! Euphorie totale, perfect sound. Pourquoi les chanteurs de hip hop américains balancent-ils toujours (cf Method Man et Redman) des "motherfucker" à chaque phrase? Pour le style .. Passons, excellent moment, ça fait toujours quelque chose de recevoir des titres mythiques, qui ont bercé notre enfance en pleine face. Puis voix particulière quand même ..

photo: Dj Muggs (www.myspace.com/djmuggs )
Pour la suite , MODESELEKTOR siouplé. Début bien sympa, fatigue montante, ce sera par terre que je verrai leur prestation. Quelques titres reconnus (vous m'excuserez, ça ne fait que quelques petits mois que je connais) , bonne vibes mais si je ne voulais pas finir la soirée congelée par terre à comater, il valait mieux aller chercher quelque chose qui bouge plus, comme Osmik par exemple ou Weasel Buster et sa techno (?) teintée de sonorités hardcore/électro qui nous viens de Tchéquie et qui fut absolument génial!

Suite de la soirée: une rapide entrevue avec Radioslave , minimal qui revient d'Allemagne, c'était plutôt pas mal mais le son de Dj Fresh était plus dynamique, plus attirant et aussi Dj Fresh était une des raisons de mon déplacement donc je n'allais pas le louper. Donc suite et presque fin de la soirée avec une prestation énormissime de Dj Fresh. Un set dynamique, dansant, des titres que l'on connaît ou pas et que l'on interprète ou pas, mais ce qui est sur c'est que c'est de la folie, on danse, c'est l'euphorie, on décroche, s'envole ou s'enfonce, comme vous voulez, au plus profond de nous même. Nervous . Après ça, épuisement complet, mal de jambes & co. donc direction vite fait David Guetta et fin de soirée pour moi. Fin de l'épisode Electromind également.

photo: Dj Fresh