Montag, Juni 23, 2008

Bob Dylan

20 Juin 2008

Bob Dylan @ Zénith, Toulouse


19h15. Arrivée au Zénith en avance, nous pensions trouver une foule de fan agglutinée devant les portes depuis de nombreuses heures mais non .. personne. Seulement des voitures venant d'un peu tous les départements de France, de Suisse, d'Allemagne, d'Espagne, des Pays-Bas et j'en passe. Il s'agit tout de même de Bob Dylan, une des figures du vingtième siècle en matière de musique. Ayant pris mon appareil photo, il a fallu ruser pour passer devant les vigiles qui finalement ne m'ont même pas fouillée (héhé ça a parfois des avantages d'être une fille). Première venue au Zénith de Toulouse au passage, qui est plus grand que celui de Montpellier et qui s'avèrera avoir une bien meilleure acoustique.
Les gens arrivent au fur et à mesure, pas besoin de se presser en fait, nous sommes tous placés.

21h. L'impatience, l'excitation et l'attente insoutenable se font ressentir, un fan commence à chauffer la foule (ce fan que l'on aura recroisé par la suite a en fait vu Bob Dylan une trentaine de fois !!), les lumières s'éteignent et là, le premier rang bondit (non, ce n'est pas une image, ils se sont vraiment éjectés de leurs sièges!!) sur les barrières suivis par les rangs suivants. Ils ont de la chance d'être en France et d'avoir pu assister au concert de si près et debout. Cat's In The Well démarre, je ne connais pas ce titre mais je m'y attendais (écoutant surtout les albums d'avant 70, c'était évidant que je ne connaîtrai pas le gros de la set list), les musiciens sont très bons et lui, Bob Dylan, le légendaire Bob Dylan est là, froid, vêtu tout de noir, d'un pantalon à paillettes et d'un grand chapeau lui couvrant le visage, chantant de sa voie si douce et particulière, aux claviers, mais pas à la guitare -qu'il ne touchera malheureusement une seconde de toute la soirée-.

Lay, Lady, Lay, je ne connais pas les paroles mais reconnais bien le titre. L'envie de me lever et de danser ne manquent pas mais un vigil planté juste à côté m'en décourage, tout comme de sortir mon appareil photo d'ailleurs.

Just Like Tom Thumb's Blues, Rollin' And Tumblin' (que je n'ai par ailleurs même pas reconnue), Simple Twist Of Fate, The Levee's Gonna Break,
Spirit On The Water, Things Have Changed, Desolation Row
(enfin une que je connais!), Honest With Me, Sugar Baby, It's Alright, Ma et Nettie Moore suivent puis laissent place à la Highway 61 Revisited et All Along The Watchtower (chantons, non, personne, tant pis). Le public est assez peu présent, les grands fans doivent être pour la plupart collés au premier rang, les remerciements sont là, les applaudissements aussi mais c'est tout. Bob Dylan semble ignorer le public (on aurait pu se demander s'il l'avait remarqué s'il ne s'était pas adressé une unique fois à celui-ci) et un fossé immense semble séparer le monde auquel ils appartiennent. All Along the Watchtower conclue la première partie du concert. Un rappel suivra (tout de même!): Thunder On The Mountain et la cultissime Like A Rolling Stone dont la version qu'ils nous ont présenté ce soir-là était tellement éloignée de la version CD ou des versions live entendues que j'ai mis quelques secondes avant de la reconnaître et il en fut apparemment de même ou pire pour la grande partie du public puis que personne ne chantait, je me sentais horriblement seule et incomprise durant ces quelques courtes minutes. Ils n'ont pas joué Don't think twice, it's all right, celle que j'attendais le plus, celle qui allait faire couler les larmes le long de mon visage, pas non plus You ain't goin' nowhere pour me rappeler l'Ohio, pas The times they are a changin', pas Mr Tambourine Man, pas Blowin' in the wind, pas You Ain't me babe et à ce moment du concert j'avais perdu tout espoir de les entendre et me concentrais sur une seule volonté: Don't think twice it's all right mais à ce moment-là, ils ont quitté leurs instruments, ont salué le public et on disparu de nos yeux. Malgrès les nombreux applaudissements ne sont pas revenus, les lumières se sont rallumées, les déccors (écran) ont disparus, le rêve s'est effondré. Quoi déjà, oui déjà.

Photo de Daniel W. Hartwig , 12/11/2006, Boston

Satisfaite? Bien sûr, la voix de Bob Dylan est merveilleuse, ses musiciens de tournée aussi mais une déception est quand même là. Bien sûr j'en attendais trop, bien sûr il n'allait pas jouer que des titres des années soixantes/soixantes-dix, bien sûr il y a l'inconvéniant d'être née trop tard et de ne pas m'être attardée sur une grosse partie de la discographie. Il y a peut-être le fait que nous étions aussi en France, à Toulouse mais bon.. tout de même, j'ai vu BOB DYLAN! A revoir ailleurs.


Samstag, Juni 14, 2008

¡ Rio Loco !

18 et 19 Juin 2008


Festival ¡ Rio Loco ! @ Prairie des Filtres, Toulouse


Intro.

Pour cette quatorzième édition du Rio Loco, les Balkans étaient à l'honneur. Le coeur de fête, soit cinq jours de concerts, de rencontres, et de chaleur autour des Balkans -pour la modique somme de vingt euros- réunissait des artistes non négligeables tels que Biréli Lagrène, Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra, Shantel et le Bucovina Club Orkestar, l'orchestre Taraf de Haïdouks etc. Pour voir la programmation complète du coeur de fête ainsi que de tous les évènements associés (expos, rencontres) dans toute la ville, il suffit de jetter un coup d'oeil sur le site du festival. Pour ma part, j'ai seulement assisté aux deux premiers soirs.

Part I.

Dix-huit juin 2008. 18h, me voilà partie pour la Prairie des Filtres qui se trouve à moins de cent mètres de chez moi -quelle chance-, armée de mon fidèle sac (pull, lunettes, mouchoirs, bouteille, papier, stylo etc.) , pour vingt bonnes minutes de queue. Moi qui m'attendais à un petit festival avec peu de monde, c'est raté.

18h15. Entrée sur le site, en direction de la scène Village où avait lieu le premier concert. Par chance, il y avait un peu d'ombre, une grosse cinquantaine (plus?) de personnes assises dans l'herbe, parfait je vais en faire autant. Fatima Spar & The Freedom Fries s'installent. Fatima est ravissante dans sa robe légère et son rouge à lèvre bien rouge (-que j'ai retrouvé sur toutes les femmes au passage-) faisant ressortir son teint de sable. Leur musique énergique, dansante commence à s'évader, le public semble emballé, le groupe l'est. "Please stand up". All right, good idea, le set se poursuit, le public danse, la chaleur (surement pas loin des 35°c ) est un rendez-vous, un peu trop à mon goût mais c'est comme ça. En plus d'être ravissante, Fatima Spar est artiste et comédienne, se prend au jeu des personnes de ses textes (chantés en turc et anglais) et n'oublie pas son haut parleur. C'est entendu, nous reviendrons.

19h45. Concert suivant: Shantel & the Bucovina Orkestar (sans hésiter mon moment fort de ces deux jours). Shantel ou un mélange de sonorités des Balkans et d'eletro, reggae, hip hop et plus encore venant de Roumanie. "Disko Partizani" titre et intitulé du dernier album ont fait sensation. La foule chantant "Disko Partizani" frolait l'euphorie, c'était beau à voir, danser à côté d'enfants, des jeunes, de moins jeunes et quelques uns vraiment pas jeunes, souligna en tout point qu'il suffit de musique, et d'eau fraîche pour être vraiment heureux. Mais c'est bien connu, le bonheur est éphémère et tout chose à une fin, Shantel & the Bocovina Orkestar aussi.

21h45. Place au tant attendu Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra. The No Smoking Orchestra, c'est tout d'abord une réunion de talentueux musiciens aux esprits contestataires, séparés lors de l'implosion de la Yougoslavie mais qui se réunira autour d'Emir Kusturica pour nous servir un mélange de musique Tzigane, teintée de rock, de classique, de spectacle et le tout avec virtuosité bien entendu (surtout quand on pense que dans ces formations, certains sont partis de rien, ont tout appris à l'oreille, avec coeur et passion). Excellent. Tout simplement excellent et encore jouissif ou tout ce que vous voulez et pas une petite prestation d'une heure pour une centaine d'euros, non! on a eu droit à un vrai échange entre les musiciens et le public, un échange mais aussi un partage et une forme d'amour et ça aussi, on aimerait le retrouver plus souvent.

23h45. Biréli Lagrène et Florin Niculescu ont déjà débuté leur prestation mais il ne me vint tout simplement pas à l'idée, à aucun moment, de sortir mon réveil pour savoir quelle heure il est, donc, même si au départ j'étais venue pour Biréli Lagrène, pour en "prendre de la graine" et me redonner envie de jouer pour quelques mois au moins et en même temps, me faire regretter de ne pouvoir continuer le violon. Ma petite taille et mon retard m'auront empéché de voir attentivement de mes propres yeux ces doigts parcourir leurs instrument à vitesse éclaire, ainsi que de resentir tout ce qui se dégage de leur jeu mais être simplement assis dans l'herbe, avec des gens que l'on apprécie, des maîtres de leurs instruments a quand même un côté surréaliste, magique et transcendant.

01h. Les magiciens se retirent, le sommeil et mes excès de danse me font sentir qu'il est aussi temps de me retirer. Soirée plus qu'ensoleillée et chaleureuse.
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Part II.

Dix-neuf juin 2008. Rio Loco 2008, deuxième partie.

18h30 toujours, mais cette fois-ci accompagnée, nous revoilà à la Prairie. Scène Village, un groupe est déjà présent; il s'agit de Rambo Amadeus & Mutant Dance Orchestra dont la musique diffère de tout ce que j'ai vu durant ces deux jours. Prestation beaucoup plus expérimentale, pas mal de jazz, de rock, de critique (des médias!!), de paroles dans un anglais peu compris par le public.

19h45. Scène Pont Neuf, place au Taraf de Haïdouks ("l'orchestre des bandits d'honneur"), orchestre roumain de musiciens de tous âges (tout comme le public par ailleurs). Ils sont apparemment très connus mais moi je ne connaissais pas, erreur réparée. Je vais encore me répéter mais c'est aussi sous le signe de la virtuosité que se sont écoulés ces instants de pur bonheur, virtuosité, incroyable transmission d'énergie et de passion.


21h45. Début de la fin, Mahala Raï Banda ("Noble Orchestre de Ghetto"), Bucarest et sa jeunesse traditionnelle mélangée à la culture de l'Europe "plus moderne"; des violons, toujours des violons, des cuivres, bien sûr des cuivres, et sans oublier l'accordéon, la guitare, la virtuosité, l'amour, et DJ Gaetano Fabri. La prestation à laquelle nous avons eu droit fut apparemment une première eu Europe. Grande idée, comblés nous fument.

Conclusion.

Minuit. Maman a dansé mais ses jambes n'en peuvent plus. Nous ne finirons pas la soirée.. les bonnes choses ont une fin mais ma soif de musique et de sensations comme celles que j'ai resentis durant ces deux jours n'aura probablement jamais de fin, seulement une faim grandissante.


Épisode ¡ Rio Loco ! 2008 fin. C'est maintenant dans les Balkans que j'ai envie de rêver et de traîner mes pieds.

Donnerstag, Juni 05, 2008

Stone in Focus

Paysages morts


Processus de destruction massive. Dénaturalisation du réel. Pénétration du Péché. Dévitalisation. Tendance à la destruction totale, au meurtre souverrain , assassin, es-tu fier de ton oeuvre? Ta gloire, ta progéniture, son dégoût. Après avoir donné sa vie, son être, ton espace, ta survie, tu l'as détruite par ton voeu le plus cher. Tous ces moyens de grandeur. Foutaises.

Punition














Sonntag, Juni 01, 2008

Nova

Samedi 31 Mai 2008
Battle 10 ans de Radio Nova à Montpellier - Antirouille, Montpellier

"Il y a tout juste 10 ans, la bande FM Montpelliéraine s’agrémentait d’un 92.4, en même temps Radio Nova cessait d’être la radio 100 % parisienne. Premier maillon d’une chaîne de 15 fréquences extra-muros, une décennie plus tard.
Fenêtre sur le barouf de la capitale mais aussi chambre d’écho du foisonnement Montpelliérain, le 92.4 s’est installé comme un partenaire toujours fouineur de la cité. Et Montpellier s’est imposé comme le pied-à-terre occasionnel mais régulier de la Nova team, de fête en Nuit Zébrée, de clubbing en live. Toujours aux taquets.
Alors, pour fêter ces 10 années de partenariat, L’Antirouille ouvre grand ses portes à une big teuf 92.4, une Radio Nova Battle où les “zanimateurs” de la radio, dont l’incontournable Rémy Kolpa Kopoul, vont se muer en DJs jusqu’au bout de la nuit. Lolita, Sundae, Double U, Floriant Parra (DIP) qui ont participé aux « Nuits Zébrées » seront de la fête ainsi que T’Seb (rés. Antirouille) !
Le 31 Mai, de 21h à 3h, pas en direct à la radio juste entre nous, Nova fête ses 10 ans avec Montpellier." (1)

Soirée énorme en compagnie de MoneyPenny & Romain. Très bonne ambiance, un son perfect, manque de place pour danser correctement vu le monde qu'il y avait mais tant pis, on ne peut tout avoir.

Source : (1) Radio Nova